La Diplomatie de l’Algérie souffre de « pathologie schizophrénique »


Rédigé par La Rédaction le Vendredi 18 Octobre 2024



​Une Schizophrénie Diplomatique ou une Stratégie Délibérée ?

La récente intervention de l’Ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a mis en lumière ce qu’il a qualifié de « pathologie schizophrénique » dans la diplomatie algérienne, un terme qui a suscité de nombreuses réactions. Ce discours, prononcé lors d’une session de la 4e commission de l’Assemblée Générale de l’ONU, a fustigé la posture répétitive de l’Algérie sur la question du Sahara marocain, dévoilant les contradictions d’un État qui se déclare neutre tout en s’immisçant dans les affaires internes de son voisin.

L’ambassadeur marocain a pointé du doigt ce qu’il considère être un double discours systématique de la part d’Alger. D’un côté, l’Algérie revendique son rôle d’observateur passif dans le dossier du Sahara, mais de l’autre, elle n’hésite pas à critiquer ouvertement le Maroc et à alimenter la rhétorique conflictuelle sur cette question. Cette posture ambiguë révèle une stratégie politique de conflictualité permanente, un comportement que M. Hilale qualifie d’« étrange » et de « déroutant ». En effet, si l’Algérie se veut neutre, pourquoi s’efforce-t-elle de contourner les discussions devant l’instance la plus compétente sur la question, à savoir le Conseil de sécurité ?

Cette diplomatie, marquée par un refus de s’impliquer directement auprès du Conseil, alimente davantage les tensions au lieu de les apaiser. Pourtant, c’est cet organe qui détient le pouvoir de négocier une solution politique, ce que l’Algérie semble vouloir esquiver. Le fait de privilégier la confrontation verbale lors de sessions de l’ONU sans apporter de véritables solutions fait penser que la stratégie algérienne se nourrit d’un besoin de maintenir le statu quo, sans chercher à résoudre la situation.

L’un des arguments avancés par l’Algérie concerne la notion de « peuple sahraoui ». Selon M. Hilale, cette dénomination n’a pas de fondement juridique ou historique. Il évoque plutôt des « populations sahraouies », dont une partie est détenue contre leur gré dans les camps de Tindouf, contrôlés par le front Polisario et les autorités algériennes. Cette distinction est cruciale, car elle dénonce une manipulation de la réalité à des fins géopolitiques, une stratégie visant à justifier un conflit qui dure depuis des décennies.

Le diplomate marocain a lancé un défi à son homologue algérien : clarifier cette notion de « peuple ». Même la Commission des droits de l’homme de l’Union africaine n’a pas réussi à en fournir une définition claire. Ainsi, la rhétorique de l’Algérie repose sur des fondements fragiles, voire inexistants, selon le Maroc.

Quant à la question de l’autodétermination, évoquée à maintes reprises par l’Algérie, M. Hilale a rappelé que l’Initiative marocaine d’autonomie, soutenue par la communauté internationale et le Conseil de sécurité, représente la voie vers une solution durable et pragmatique. Ce plan, qui prévoit la consultation des populations sahraouies à travers un processus de négociations, est régulièrement ignoré par l’Algérie, qui préfère maintenir une logique de confrontation plutôt que de compromis.

Cette obstination à ne pas reconnaître l’initiative marocaine laisse perplexe. Si l’Algérie souhaite réellement la paix et la stabilité dans la région, pourquoi ne pas contribuer aux efforts internationaux visant à une résolution politique ? M. Hilale a conclu son intervention en soulignant que le Maroc continue de développer ses régions sahariennes, en dépit des aboiements constants de l’Algérie.

La diplomatie algérienne semble souffrir d’un mal profond : un désir irrépressible de se poser en champion de la cause sahraouie, tout en refusant d’assumer pleinement son rôle sur la scène internationale. Ce comportement contradictoire suscite de nombreuses questions : l’Algérie cherche-t-elle vraiment une résolution pacifique, ou est-elle plus préoccupée par l’affaiblissement de son voisin marocain ? L’histoire montrera si cette stratégie de conflit permanent peut réellement servir ses intérêts.




Vendredi 18 Octobre 2024
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